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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 12:47

The Antlers – Sylvia

 

Le trio de Brooklyn the Antlers nous avait offert en 2009 le très chouette album Hospice, une création à la fois douce et épique. Petit retour en arrière pour s'attacher à l'un des singles inévitables de l'opus, le fabuleux Sylvia. Je ne sais pas si, de ce titre, c'est son imperfection tant travaillée ou son altitude planante et grisante qui nous écrase le plus. Le groupe crée comme l'osmose intérieure. Le ton est en tout cas très juste, ils n'en font ni trop ni pas assez ; ils baignent de lumière la voix spatiale de Peter Silberman et la marient très joliment avec une composition gracieuse et apaisante. Difficile de ne pas se laisser glisser dans les méandres du morceau.

 

 


 

When Saints Go Machine – Fail Forever

 

Petite nouveauté avec les Danois de When Saints Go Machine qui offrent un nouveau joli titre de pop. Les violons et la construction un peu électronique de Fail Forever donnent une impression de retenue qui accapare toute attention. Sans complexité apparente et avec une ligne de basse finalement discrète mais efficace, le groupe semble dessiner un rêve lointain, lyrique, sombre mais néanmoins attractif. Les sons répétitifs voire entêtants et la voix limpide du chanteur sont sans appel : à tournoyer dans ce titre-labyrinthe, on s'y perdrai presque.

 


 

Mock & Toof – Farewell to Wendo

 

Pour continuer dans les titres plus ou moins torturés, voici Farewell to Wendo de Mock & Toof. On connaissait déjà le duo londonien pour ses joyeuses frasques électroniques, observables depuis maintenant 2005 : ils se montrent cette fois-ci plus originaux avec une chanson complexe, mêlant verni de douceur et incroyable mixité de sons. Les références ou inspirations semblent en effet venir de partout pour se croiser encore et encore dans un morceau entêtant et rebondissant. C'est sans doute la logique incompréhensible du morceau qui en fait un titre poil à gratter collant à l'esprit pour ne plus le lâcher.

 

 

 

 

Supertramp – Bloody Well Right

 

Il est des morceaux que chacun classe parmi ses classiques, parmi ses imbattables. Supertramp, son inventivité indie géniale et sa fantastique richesse musicale, est un de ces groupes que je n'arrêterai jamais d'écouter. Hérités pourtant des générations précédentes, les anglais m'impressionnent toujours par l'aura et la richesse dégagées dans leurs tubes multiples. Si les magiques Logical Song ou School (et son puissant harmonica) sont – entre autres - des titres brillants, j'ai décidé de retenir ici Bloody Well Right. Sans doute pour toute la classe dégagée, pour tout l'imaginaire que l'on peut lui lier, pour la chaleur de ces basses. Sans doute pour des raisons inexplicables ou au moins indescriptibles. Sans doute les mêmes qui me font aimer ce groupe XXL qu'est Supertramp. (désolé pour la vidéo, c'est le mieux que j'ai pu trouver)

 


 

Violens – Acid Reign

 

Un titre plus mouvementé pour terminer cette petite liste. Violens, groupe au punch incroyable, a beaucoup d'avenir dans l'univers pop-rock. Sur Acid Reign, ils viennent confirmer ce potentiel indéniable. Morceau aux guitares brulantes, mêlées de joyeuses infiltrations électroniques, le nouveau single des New Yorkais sonne très jeune mais atteste aussi de leur culture musicale large et pointue ici mâchée, mélangée et honorée. Aériens et dansants, ils rappellent une sorte de CSS plus planant mais non moins coloré. Autant dire que c'est un compliment. Y'a de l'avenir.

 


 
M.B.
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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 21:26

Digitalism – Blitz

 

Le duo électro Digitalism revient sur le devant de la scène électronique européenne, affirmant encore ses ambitions dansantes et brulantes. Toujours dans ce style glissant et humide. S'il semblerait que sur le tout neuf Blitz, les deux artistes de Hambourg abandonnent plus ou moins voire définitivement cette optique plus rock observable à leurs débuts – le plus brut Pogo en est l'exemple, ils ne perdent néanmoins pas en efficacité. Sans doute même augmenteront-ils leur présence dans les clubs ou mixtapes. Travaillé et sans écorchure – ce qui certes manque peut-être un peu à ce nouveau titre -, Blitz n'est pas sans rappelé le fameux Idealistic, presque sans égal dans les compositions du groupe. On est loin du bouillonant I want I want, mais cela reste très chouette.

 

 


 

 

The Drums – Me & the Moon (Remix by Twin Shadow & No Fx)

 

Les jeunes californiens ont beaucoup de talent : encore tendres certes par rapport aux cadors de la pop-rock énergique et ensoleillée, dans cette même fraiche veine où l'on peut rencontrer des bands comme Black Kids ou Matt & Kim, ils ont déjà su nous faire goûter leur potentiel. En tout cas au moins sur album. Twin Shadow & No Fx s'attaquent ici au peut-être un jour classique Me & the Moon. Le résultat reste rebondissant et prend des reflets sans doute plus excitants. Ce résultat est surtout bien plus dansant, du moins disons qu'il n'offre pas les mêmes perspectives à ce titre ce qui en soit s'avère assez intéressant et surprenant. Bref, The Drums, version original ou remixé, ça reste bandant.

 

 


 

 

Swedish House Mafia – One (Foals cover)

 

Bon, One de Swedish House Mafia, c'est facile. Facile parce que ça bouge, facile parce que c'est assez brutal, facile parce que pour un titre finalement assez commercial, ça change de Guetta & Cie. Mais on ne voudra toutefois pas le nier, ça reste un bon morceau, c'est efficace et on ne peut pas reprocher aux membres de SHM de jouer dans cette ligne. Là n'est de toute manière pas le sujet : parce que sincèrement, qui n'a pas été surpris de voir les tourbillonnants anglais de Foals s'attaquer à One? Je dois avouer ma curiosité et mon excitation au moment de lancer le player la première fois. Que peuvent bien faire les nouvelles égéries anglaises au rock mathématique sur ce terrain presque glissant? Faire des ravages. De sacrés ravages. Car Foals avale ce morceau joué encore et encore pour le faire sien, pour en faire du Foals. Et bien sur, paradoxalement, ça fonctionne. Là où tout le monde se serait cassé les dents. Tout en énergie, ils ont collé leurs guitares à cette bombe électro pour rendre une copie originale et explosive. Une copie solide et bien ficelée. Once again, beau boulot sales gosses d'Oxford.

 

 


 

 

SebastiAn – Momy (Erol Alkan edit)

 

Pour continuer dans la spirale électro, je vous propose un morceau déjà plus vieux mais aussi un peu moins doux. Un morceau qui croise deux géants. Le premier, le français SebastiAn, est l'un des fers de lance du label Ed Bangers, une maison où vivent notamment Justice, Uffie et autre Mr. Oizo. Sa musique mêlant électro expérimentale et House-Dance alternative a pris pour joyeuse habitude de détruire d'un même trait oreilles et membres. De l'autre, le londonien d'origine turque Erol Alkan, reconnu pour ses sets très propres mais fameux surtout pour ses remixs violents et ses créations conjointes avec Boys Noize sur les entêtants Waves et Lemonade. A l'origine, Momy, ça illustre bien SebastiAn. C'est crade, ça gratte le cerveau. Entre les mains d'Alkan, ça prend un tournant plus complexe, le tout devient plus enivrant : la version rendue par ce dernier est plus poli, moins écorchée mais ne perd pas en originalité. Elle offre un quelque chose de sans doute plus accessible. Un croisement prometteur donc. Alors à quand un vrai travail à deux?

 

 


 

 

Beirut – Postcards from Italy

Mon ultime mise en lumière n'offrira encore pas une nouveauté. Mais j'épargnerai cette fois-ci les douleurs cérébrales. Et en effet ; la transition vers Beirut est radicale. Trompettes, ukulélés, douceurs poétiques, caresses vocales, tendres percussions. Plus vraiment le même registre. Postcards from Italy est l'un de ces multiples jolis moments offerts par Zach Condon et ses copains. Pour résumer leur talent béni, je dirais que les Américains sont sans doute les seuls à pouvoir marier la ferveur musicale des Arcade Fire ou Noah And The Whale avec la richesse paisible des Grizzly Bear ou Elbow. Chouette calcul. Et beau bébé. On ne s'en lasse jamais.

 

 


 

Caresse et bise à l'oei.

 

M.B.

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 02:09

Crystal Castles – Not In Love (ft. Robert Smith)

 

Les turbulents Crystal Castles ont déjà pu nous habituer à leurs diverses bombes électroniques et électrifiantes, toujours bourrées de surprises. S'ils jouissent aujourd'hui d'une certaine renommée nourrie par leur fougue épatante, ils surprennent de nouveau avec cette track lumineuse et douce. Sans nier le talent évident du duo, il faut reconnaître l'apport du légendaire Robert Smith, leader des Cure : sa voix embrasse les détours brûlants et spatiaux d'un titre finalement assez planant. Le résultat ne déçoit pas, on se laisse glisser dans un univers presque apaisant, dans une sorte d'étreinte sans relâchements. Mariage risqué mais résultat savoureux.

 


  

 

Syd Matters – Hi Life

 

Les encore paradoxalement méconnus français de Syd Matters accouchent ici d'un chouette bébé. Dans un registre certes déjà visité par des groupes comme Death Cab For Cutie voire Blind Pilot, le groupe nous fait gouté à un lyrisme dont on ne lasserait jamais. Hi Life brille par une retenue offrant la sensation d'une caresse lente, tendre et aux recoins multiples. Ce titre nous plonge dans une atmosphère savoureuse et absorbante ; il nous relâche baigné d'un flou apaisant. Un goût aussi laissé par leur dernier album, Brotherocean.

 

 


 

 

 

The Walkmen – Blue As Your Blood

 

Cette fois-ci dans la veine de groupes comme Grizzly Bear, Mumford & Sons ou Little Joy, ce sont les membres de The Walkmen qui nous proposent un de ces titres épiques dont ils ont le secret. Entêtant, Blue As Your Blood trouve ses forces dans cette voix de Hamilton Leithauser séduisant et collant notre oreille et dans une redondance troublante et retournant les sensations. Troublante au point de se laisser emporter au gré de cette vague fictive, de ce souffle virtuel dont la continuité sans faille caresse l'esprit. Loin de toute nervosité auditive, cette chanson des New Yorkais a sans doute des vertus psychanalytiques.

 

 


 

 

 

Les Savy Fav – Appetites

 

Plus agité et remuant, Appetites de Les Savy Fav nous met à disposition un moment un peu plus rock. Beaucoup plus rock d'ailleurs : guitares efficaces, rythmes titillant le cerveau et voix éreintée, tout y est pour un titre brut et tonique. Méconnus du grand public, ce groupe continue de démontrer sa force et son expérience. Et si bien sur, ils ne sont pas les plus originaux de cette petite sélection – rappelant par l'énergie dégagée les débuts des Kings of Leon ou les jeunes Cazals, bien qu'ils soient plus vieux que les deux groupes -, il ne manque pas de nous réveiller un peu après les plus tranquilles Walkmen.

 

 


 

 

 

Mr No - He or She

 

Nous finirons cette petite réunion musicale avec une touche d'électro française. Manquant encore lui aussi de reconnaissance, le Clermontois Mr No risque avec ce He or She entêtant de se faire un nom ou au moins un buzz. En effet, ce titre est comme un lourd diesel : lent au démarrage, il ralentit d'abord notre attention pour mieux relâcher sur nous ensuite ses basses sombres et brulantes. En effet, Mr No nous offre une chanson bercée de ce goût amer des débuts de l'électro où des tonalités profondes et new wave des années 80 étreignaient les oreilles. Sur He or She, Mr No bloque le temps et nous laisse entrevoir un électro ténébreux. Espérons pour lui qu'il saura s'infiltrer dans ce bon filon que constitue l'électro française ces dernières années.

 

 


 

 

M.B.

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 00:30

 

 

       Snow all around us. AHAH, not cool. Sûr. Le moment opportun pour réchauffer les esprits, relancer les iPods, et embraser les chaînes hi-fi. Si l'été réclamait du rafraichissement, les playlists hivernales préfèreront sensiblement secouer nos membres engourdis & esprits ramollis.

    L'été est le temps des festivals nocturnes, des soirées à ciel ouvert, de l'alcool dans la piscine, des piques-niques perdus, des sourires affichés; tendres sourires généralement dissimulés par un hiver qui ne joue pas sur le même registre. Se réchauffer en hiver, c'est plus compliqué: mais les soirées sont plus tactiles, plus resserrées, non moins mouvementées. En hiver, on demande de l'underground, du crade, du dansant. L'hiver est plus sexuel qu'on ne le pense: n'ayons pas peur de tomber les manteaux, écharpes et bonnets voire moonboots, choisissons bien nos soundtracks et égarons nos préjugés pour mélanger tous les genres. L'hiver est toujours la saison où mes goûts musicaux tanguent dangereusement, osant mélanger tubesque et inconnu, comme si enchaîner boîte de nuit - et ses morceaux pas toujours variées - et after-iPod prenait enfin le visage d'une soirée parfaite. Mixer les horizons uniquement pour animer les corps endiablés.

    Quelles sont les sorties - quelles sont les nouveautés - que faut-il écouter - que faut-il tester: limitons nous au récent, regardons derrière nous et jetons nous dans 2010. Hears openned.

 

      Mention spéciale tout d'abord. Il est souvent bon de dépoussiérer quelques titres pour s'offrir un doux et léger surplus d'allégresse, en ces froids désagréables. Je vous donne mes clins d'œil passagers animant actuellement mon iTunes et revitalisant les gelés et congelés, enivrant les déprimés, déprimants et dépressifs.

    * Je vous conseille de déterrer le "Give it to me" de Madonna, délicieusement excitant & terriblement efficace. Un tube, un vrai, c'est pour le moins certain. De quoi réveiller pulsions & talents enfouis sous la neige. J'en profite pour y associer un autre morceau: juste pour vous faire sourire, juste pour vous offrir un joli moment avec la Madone.

    * Autre point de fusion. Je suis retombé dans le phénomène TTC. Dieu que c'est bon de réentendre leurs paroles crues et sans limites, leur son électro-pyromane, de revoir leurs gueules provocatrices. Repasser par Girlfriend, Dans le Club ou Téléphone: faisons sauter toute pente verglacée s'étant peut-être installée dans vos organismes. Et relâchons tout ensuite sur le dément "In My Room" des inévitables Last Shadow Puppets.

    * Dernières météorites nous bombardant déjà depuis plusieurs dizaines d'années, mais qui n'ont rien perdu de leurs capacités pour réveiller quelques zones cérébrales abandonnées dans l'obscurité hivernale. Le Grand Master Flash et son bondissant "Message", Simon & Garfunkel avec le sweet "Sound of Silence" et la joyeuse "Mrs Robinson".

 

      Continuons avec du hot stuff plus récent. Suivons bêtement et comme d'habitude ces pseudos-subdivisions musicales - vagues et floues - mais qui nous facilitent toujours bien la tâche. D'abord tout ce qui tournerait, ceci de plus ou moins loin autour de l'électro et de ses pouvoirs tentaculairement incroyables pour animer nos funs baskets. Liste de courses:

    * Commençons par un titre collant - qui certes est taillé pour à peu près toutes les périodes de l'année - et dégoulinant à souhait: "Feel It All Around" de Washed Out. Une chaleur tentaculaire et estivale est aisément imaginable - un peu comme sur les morceaux interdits au moins de 18ans signés par Tellier - mais pourquoi pas plutôt rêver à travers ce rythme lent et érotique d'une marche spatiale à travers une étendue on ne peut plus enneigée. Une marche vers quelquechose de chaud, de chaud et d'attractif sous la nuit tombante: assez jouissif en fait.

    * Touchons deux mots de Trip-Hop avec le retour programmé et progressif de Massive Attack: "Paradise Circus" & "Splitting the Attom" pour des créations toujours plus entêtantes, tournantes, complexes, précises, obsédantes, absorbantes et déformantes. Les Britanniques ne s'arrêteront visiblement jamais de nous impressionner ou surprendre: leur nouvel album prévu pour début 2010 est déjà sur toutes les lèvres.

    * En cette fin d'année, il faut aussi écouter Miike Snow (les biens nommés), bande suédoise voire constellations d'étoiles de la production. Un cocktail peut-être improbable pour un résultat sans aucun doute imparable. Cette fine équipe parvient à construire ces morceaux qui savent triturer l'esprit, remuer les cœurs: "In Search Of", gageons que vous ne ferez pas que goûter.

    * Des Américains à présent, répondant au nom de Cold Cave, pour une électro à la frontière de la pop, mêlant quelques influences 80's - on pense à New Order - à ce qui ce fait de mieux aujourd'hui - pourquoi pas Simian Mobile Disco? -. "Youth & Lust" tâchera de vous offrir un avant-goût: on y sent l'envie juvénile de tourner, tourner, tourner encore. Et surtout la conscience - ou l'inconscience - de pouvoir le faire encore des tas d'années.

    * Dernière cartouche: je vous mets sur les rails du nouveau Hot Chip, leur album étant programmé pour début 2010. Les Londoniens semblent s'être aguerris et avoir durci le ton: leur son sait de mieux en mieux virevolter sur les idées de génie pour atteindre les sommets. Moins soft mais plus tortueux et intéressant: "One Life Stand" pour vous servir.

      Je ne vous laisse pas vous échapper si facilement. N'oubliez pas de jeter un oeil sur ces quelqu'autres groupes ne méritant pas moins: Vitalic (et son dangereux "Poison Lips"), Atlas Sound, Fuck Buttons (ne passez pas à côté), Memory Tapes, Slagmalsklubben, Hearts Revolution, Passions ou Thieves Like Us.

 

     Lançons nous dans les méandres de la Pop, belle et dangereuse Pop, englobant un peu tout et n'importe quoi mais offrant des bijoux sans égaux. Ces perles sortent aussi en hiver, et évitent un quelconque ahurissement de saison. Let's try.

    * Un premier bol d'air - ou pourquoi pas l'équivalent du rafraichissement procuré par la mer en plein été, mais à replacer en hiver, OUCH compliqué - qui nous arrive des États-Unis: les fantastiques Drums. Pleins de joie, bourrés d'énergie, barrés à souhait. "Let's Go Surfing", à défaut de surf, let's have fun. Et sourions.

    * Les prévenus suivants sont des protégés des grandissimes Radiohead: dur de les attaquer, d'autant plus que leur pop-rock alternative a d'ores et déjà témoigné de son efficacité et de ses facettes multiples, savoureuses et savantes. Répondant au nom de Grizzly Bear, leur dernier album est une bénédiction pour cet hiver: "While You Wait For The Others" se fera un plaisir de vous expliquer pourquoi. Ça fourmille de petits pièges et surprises, c'est beau et l'on se sent comme un enfant à écouter ce cadeau.

    * Jouons un peu côté français aussi. Ces derniers temps, nous observions régulièrement quelques actrices se jeter dans la musique avec souvent une jolie réussite - pensons par exemple à la belle Scarlett -. Mais l'une a supplanté les autres: avec une collaboration en or - Beck témoigne une fois de plus de son génie - et un talent certain, Charlotte Gainsbourg a sorti un album presque exceptionnel aux frontières musicales floues: "Heaven Can Wait" et le reste de l'album dessinent un univers où parviennent à s'emmêler paix et tourments, certitudes et doutes, pour un résultat assez fascinant.

    * Next ones come from Ireland. Les Two Door Cinema Club servent la pop-rock la plus vitalisante de l'hiver: se servant chez les Klaxons, Arctic Monkeys, Foals voire Franz Ferdinand, ils mettent sur la table des mélanges à en faire tourner la tête. Tout à fait le genre de chansons pour aller courir dans la neige, taper avec ses pieds le plus fort possible, morceaux pour avoir la tête qui tourne et sauter comme un fou jusqu'à réellement en frissonner de plaisir: "I Can Talk" en démonstration.

    * Jamie T, le turbulent Jamie T clôturera nos quelques zooms sur la Pop sur un accent très rock. Le dernier album du bonhomme - salué par la critique - apparaît comme un recueil de folie, mais aussi de maturité où sans réel fil conducteur, tous les titres forment un tout plaisant. Ce serait comme un album qui rappelle la bande de copains où, à l'écoute, on sent la complicité et le rire facile. Des morceaux sans pression et ça réussit, c'est clair: "Stick'N'Stones" le montre assez bien.

      Pop en forme, avec quelques coups de maître. Comme d'hab, une petite cure de rattrapage pour les laissez-pour-compte: le retour des Cribs ("Cheat on Me"), les Rakes en forme ("That's the Reason"), New Look, les Maccabees ("Love you better"), une reprise de "Take Me Out" de FF par les Guillemots. Vamos.

 

      Voici venu le temps des inclassables, et cela n'a rien de péjoratif: c'est souvent même ici que l'on retrouve les titres les plus jouissifs, du moins les plus marquants. L'inclassable peut être partout et nulle part, aux influences multiples et au résultat brillant. Admirons.

    * Les premiers à comparaître ont produit selon NME, le meilleur album de l'année. The Horrors ont comme on dirait retourné leurs chemises pour une volte-face détonante, turbulente mais réussie. Avec un style plus frais, plus ouvert, leurs chansons - je m'y évade en pensant aux Clash et surtout à Joy Division - ont fait peau neuve, sont plus séduisantes que jamais et troublent toujours autant: "Sea Within a Sea".

    * Au tour suivant, la suite logique des MGMT ou Passion Pit: Yeasayer et leur pop psyché explorent eux aussi ces continents encore méconnus entre pop, rock et électro. De quoi nous y consumer et souriant de toutes nos dents en regardant la neige tomber dehors, imaginant des aventures folles que même les rêves n'avaient osé esquisser. "Ambling Alp", colorée et exotique à souhait.

    * Le plus weird de la sélection sans doute, mais le plus excitant: que d'innovations, que de surprises pour un album qui a conquis toutes les critiques. La suédoise maîtresse du projet Fever Ray a su construire comme un monde second, sombre mais accueillant et où il fait bon s'installer le temps de ses chansons. Un mélange de cauchemar et de rêve, fermons les yeux et admirons: "If I Had Heart".

    * Certainement l'artiste le plus connu de cette petite sélection de disques à pourquoi pas retrouver en bas du sapin: le leader des Strokes, solitaire le temps d'un album exemplaire, brillant dans une pop-rock dangereusement électronique. Julian Casablancas a su profiter de son indépendance au moment d'écrire pour réaliser des titres libres, puisant librement leurs sources dans des influences variées mais tendant vers les 80's. "11th Dimension", à la fois soft mais brut mélange de parfums discos conservés durant deux ou trois décennies, de quelques frondes new wave et d'un héritage des Strokes qui laisse toujours ce vif désir de rouler en coupée-cabriolet sur une longue ligne droite à l'américaine. En Ray-Ban et blouson en cuir, Casablancas prolonge le rêve.

    * Je finis avec ma préférence hivernale: un groupe pourvoyeur d'une Pop-Rock inqualifiable, on ne peut plus profonde, sombre et délabrée, magnétique et esthétique, The Big Pink. Comme s'ils avaient pris un "date" continu avec l'émotion, au rendez-vous sur chaque titre, laissant planer tout esprit prêt à vibrer. Car c'est ça, un rêve en altitude, propulsé par une guitare spatiale, aérienne, presque robotique mais tout de même sensuel. Je laisse ces mariages d'adjectifs - absolument pas fait pour être employés ensemble - parler pour ce groupe. Et vous laisse un extrait à tester "Velvet", la plus efficace peut-être - oh on est pas à deux près "Too Young Too Love", "Dominos".

      J'en termine avec l'inclassable, avec le plus libertin. Je vous laisse quelques rendez-vous à prendre: Django Django, The Soft Pack, the XX, Micachu et Girls devraient vous rassasier.

 

      L'hiver pourrait être bon, il y a de quoi se chauffer sans feu. Il y a de quoi se serrer les uns contre les autres, de toutes les manières du monde. Sans risque de réchauffement climatique. Tout bénéfice: une saison rendue plus sexy, une neige rendue plus imagée, un quotidien rendu moins plat. Tout bénéfice je vous dis.

 

 

M.B.

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 17:14

 

 

 

   Et bien quoi. C'est vrai non?

S'il y a une chose dont on ne peut se passer l'été, c'est un peu de musique. Dans le train, sur le sable, en plein footing ou même en fond lors d'une nuit plutôt cool, à priori rien de plus indispensable. Cependant, j'aime à croire qu'il ne faut surtout pas laisser le contenu de nos chères et tendres petites playlists, pondu par les radios, ou même par les Cds de Papa-Maman – voire pire -.

   Et des titres taillés pour l'été, on en demande, puis on en redemande, du dansant, du languissant, de l'excitant, du rafraichissant, bref des morceaux qui accrochent quoi. Et si l'on se sent de sortir du carcan des grosses stations radiophoniques pour écouter ce que tout le monde n'écoute pas, il n'y a finalement qu'un tout léger pas à faire. Laissez-moi vous accompagner pour le franchir.

 

   Le symbole même de cette musique resplendissante attachée à l'été, de tubes chargés de couleurs, c'est bien la Pop. Et pour cet été 2009, nous sommes servis, surtout si l'on daigne trifouiller quelques magazines bien sentis. Le tour d'horizon s'avère rythmé, mais pas seulement: il faut dire que la pop connaît un nouvel élan, s'approchant dangereusement de l'ivresse psychédélique.

 # Premier exemple, Ebony Bones! . La jeune britannique à laquelle on colle facilement - trop peut-être - l'étiquette M.I.A., nous offre pour l'été un single détonnant, dévastateur. Et pire que ça. Le coupable est intitulé 'The Musik' tendre extrait du premier album de cette princesse du live, Bone of My Bones qui est sorti à l'aube de cet été. Il ne va pas sans dire que ce morceau est rassasiant, de par les multiples surprises qu'il nous apporte durant son écoute. Difficile dans ces conditions de casé cette artiste dans le catégorie Pop aux contours si flous: pourtant, et malgré ces tendances un peu Psyché & Alternative, ces chansons n'en restent pas moins terriblement dansantes et entêtantes.

 # Cette scène pop estivale a dans son sac un autre bien joli morceau. Dan Black, et le nom vous dira peut-être déjà quelque chose. Le jeune homme a en effet déjà pu faire ses preuves au sein du groupe The Servant qui en 2004 affolait les ondes avec 'Orchestra'. Il nous revient à présent en solo; et s'il l'on aurait pu redouter le fade qui découle souvent des expériences solitaires, on est bel et bien comblé par sa pop rebelle aux basses affolantes, qui viennent parfaire une voix toujours aussi magnifique et impressionnante. Le single le plus excitant me semble être 'Pump my Pumps', savant et savoureux mélange d'un état d'excitation brûlant et de la recette parfaite du tube chargé de désir. Très franchement, je vous recommande de pousser la découverte plus loin que ce seul morceau déjà pleinement satisfaisant.

 # Autre joli bestiole pour l'été, Little Boots. La jolie britannique, si elle tangue quoiqu'on en dise vers les frontières tellement proches de l'électro, nous délivre une pop si juteuse qu'il nous est impossible de ne pas être soufflé sur son passage. 'New in Town' se veut le genre de tube qui colle à la mémoire, et que l'on fredonne sans y penser. Le genre de morceau attachant, de par son refrain efficace, et grâce à une construction librement inspirée de beaucoup d'ancêtres de la pop. Les râleurs y verront une bombe électro - oui, une bombe quand même - mais je veux y déceler le single pop de l'été. Qui m'aime me suive, à ce qu'on dit.

 # Dernier mention spéciale pour ce qui est de la pop. Et je récompenserai plus un album réellement coup de coeur: jusqu'ici, Phoenix c'était un groupe bien, une pop efficace, mais pas (encore) le vrai truc qui fait les grands. Et il y a eu Wolfgang Amadeus Phoenix. Un chef d'oeuvre, celui qui m'a frappé là où il faut, celui qui m'a tenu en haleine comme on en rêve tous. 'Lisztomania', '1901', 'Lasso', 'Rome', 'Girlfriend', 'Armistice'. Les bijoux se suivent; et ne se ressemblent pas. Si ce ne sont peut-être pas les chansons qu'il faudra passer en soirée, elles sont parfaites pour accompagner un été chargé en émotions, taillées pour être sans exagération tatouées dans nos esprits, indispensables à chaque petit moment nécessitant un rythme pour être rendu plus joyeux. Phoenix, c'est la pop de l'été.

   Ce ne sont que quatre petits apéritifs. Je vous donnerai quelques petits indices dans le désordre, pour nourrir vos tendres oreilles d'une pop éblouissante: passons sur les incontournables et toujours aussi magnifiques MGMT ou autres Vampire Weekend, et attardons nous sur La Roux, Passion Pit, Crocodiles, Telepathe, Magic Arm, Hockey. Je vous donne les bonnes cartes, c'est à vous de jouer.

 

   Après avoir exploré ces quelques as de la pop mutante, tâchons de nous pencher sur ce que l'on nomme encore Rock. Difficile, il est vrai de se limiter à ce seul terme, tant les barrières entre Pop, Folk, Rock, Alternative, ou même encore Electro ont explosé. Il n'y a plus de frontières, les contacts sont partout. Et dans les bijoux rock adaptés à l'été, les exemples ne manquent pas pour illustrer ce progrès absolument alléchant.

 # On commence par un groupe rappelant et de fort belle manière les divins génies de Radiohead. Les Wild Beasts de leur petit nom nous dévoilent un tourbillon de guitares légères et lunaires: ces anglais emmenés par un chanteur à la voix elle aussi assez spatiale offrent avec 'This Is Our Lot' un single permettant de décoller de quelques mètres au-dessus d'un triste quotidien. Et ne crachons pas sur un joli échappatoire, car rien n'égale un moment de rêve en plein été..

 # Par ailleurs, c'est le rock que l'on qualifiera de 'Mathématique' et prêché par certains fous furieux – Foals, vous dites? - qui donne naissance à certaines perles et je n'exagère pas. Ce Rock-là accouche de groupes capables de surprendre à chaque note, et de briser les rythmes banales. Deux bandes me viennent à l'esprit immédiatement. La première colle parfaitement à ce style, et d'abord par son nom: les Maths Class nous servent un plat alléchant avec leur 'Peach' détonnant, et stratosphérique. Impossible de deviner le beat suivant sur ce titre explosif. Plus pop, ce sont les niçois de Quadricolor qui dévoilent avec 'Euphony' un titre ravageur, et émouvant: ils sont jeunes et déjà marqué par une culture musicale assez impressionnante, ce qui leur permet d'apporter une touche tout à fait originale à leur musique. Affaire à suivre.

 # L'été 2009 nous offre aussi des retours. Outre celui très – très, très, très – attendu de Muse, on dispose déjà du tout premier extrait du prochain album des Arctic Monkeys et de leur Indie-Rock, ainsi que du nouvel album, entier cette fois-ci des anglais de Kasabian. Pour les Monkeys, le single intitulé 'Crying Lightning' témoigne d'une nouvelle avancée dans la maturité musicale du groupe et de son leader, le déjà adulé Alex Turner. Cet apéro nous donne tellement faim que l'on attend avec un réel désir, la suite – oui, la suite! -. Du côté de Kasabian, je mettrai le doigt sur 'Vlad the Impaler', titre à mon sens le plus accrocheur, et le plus proche de cet esprit du groupe que l'on aime tant et que l'on avait adoré il y a quelques temps sur 'Empire', ou 'Shoot the Runner'. Je vous le recommande donc, avec ces sonorités un peu 'Horreur' qui me comble personellement.

 # Enfin, un groupe électro-rock-alternatif - oui, tout ça – revient avec Music For Men, leur nouvel opus. C'est bien Gossip qui rentre de nouveau dans la danse, et dans les bacs, emmené par une Bess Ditho toujours aussi déchaînée et lancé par un single ravageur, 'Heavy Cross' de son petit nom, qui est encore marqué des riffs énergiques à souhait.

En plus de ces quelques coups de projecteur, je tâcherai de ne pas oublier certains groupes ou artistes qui méritent tout de même leur évocation dans cet article. Neufs et efficaces, n'oubliez pas donc d'écouter Graham Coxon, Dead Weather, The Rakes, Elbow ou encore Rogues.

 

   Enfin, évoquons tout ce qui tient de l'électro, de l'alternative.. Un genre de Melting Pot géant où l'on pourra caser tout ce qui est très bon, mais qui ne vient pas des étiquettes Pop ou Rock. Une sorte de grand bol d'air frais, délicieusement troublant, où il y a des titres à ne rater sous aucun prétexte.

 # La palme va en premier lieu à un électro sucré qui va pénétrer votre corps jusqu'au dernier centimètre carré pour vous rendre brûlant: c'est en effet le retour d'un Simian Mobile Disco toujours aussi déroutant et affolant. Leur nouvel album est annoncé de la plus belle des manières avec 'Audacity of Huge', aux basses turbulentes, et à la construction en montagnes russes. Il se dit que sur cet album en passe de sortir, le duo a travaillé avec beaucoup d'artistes reconnus du monde de l'électro-pop pour finalement dévoiler un opus qui a l'effet d'un glaçon dans le dos.

 # Autre rafraichissement, le Canadien Tiga, génie de l'électro-pop. Ses magnifiques 'Shoes' et 'Beep Beep Beep' extraits de l'album Ciao!, ont l'effet de bombes sur nos coeurs et nos corps, et ne laissent jamais indifférents. A la fois enrobés de velours et nourris à l'adrénaline, les titres du jeune homme ont tout pour satisfaire notre demande estivale.

 # Autre retour dont on ne se privera surtout pas: les Yeah Yeah Yeahs nous reviennent avec leur son lunaire et explosif. Le premier single 'Zero' nous avait mis sur la lancée, mais c'est le génial 'Heads Will Roll' ( je vous en conseille le très bon remix par les sales gosses de Passion Pit) qui nous rappelle que ce groupe est définitivement inclassable. Les têtes vont certainement tomber sous les violents coups de ce trio un peu taré - et l'on osera même pas s'en plaindre -, qui s'ils déçoivent certains avec leur album It's Blitz, n'en conservent pas moins une belle côte.

 # Dans le genre aérien, j'ai quelques autres bombes dans mon sac. Health et leur 'Die Slow', Kap Bambino avec 'Blue Screen', ou Amanda Blank et son 'A Love Song': autant dire que le sans-genre se porte bien et nous emmène vers des horizons dévastatrices. Qu'ils soient anglais, français, ou américains, ces groupes n'ont pas froid aux yeux, au plus grand bonheur de nos oreilles.

   En outre, n'oublions pas ces quelques autres artistes qui déboulent sur la scène Alternative-Electronique. Ryskee, Naive New Beaters (enfin reconnus!), Crystal Fighters, Amazing Baby, New Villager, Matt & Kim. Du bon.

 

   A priori ce tour d'horizon devrait vous offrir une palette assez large pour trouver au moins un peu votre bonheur. A fredonner, à hurler, à partager, à danser, à avaler tout cru: cette sélection tape partout, pour je l'espère vous satisfaire à n'importe quel moment de l'été. Ou de ce qu'il en reste.. Allez. Keep Smilin', Keep Watchin'.

 

 

M.B.

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