The Antlers – Sylvia
Le trio de Brooklyn the Antlers nous avait offert en 2009 le très chouette album Hospice, une création à la fois douce et épique. Petit retour en arrière pour s'attacher à l'un des singles inévitables de l'opus, le fabuleux Sylvia. Je ne sais pas si, de ce titre, c'est son imperfection tant travaillée ou son altitude planante et grisante qui nous écrase le plus. Le groupe crée comme l'osmose intérieure. Le ton est en tout cas très juste, ils n'en font ni trop ni pas assez ; ils baignent de lumière la voix spatiale de Peter Silberman et la marient très joliment avec une composition gracieuse et apaisante. Difficile de ne pas se laisser glisser dans les méandres du morceau.
When Saints Go Machine – Fail Forever
Petite nouveauté avec les Danois de When Saints Go Machine qui offrent un nouveau joli titre de pop. Les violons et la construction un peu électronique de Fail Forever donnent une impression de retenue qui accapare toute attention. Sans complexité apparente et avec une ligne de basse finalement discrète mais efficace, le groupe semble dessiner un rêve lointain, lyrique, sombre mais néanmoins attractif. Les sons répétitifs voire entêtants et la voix limpide du chanteur sont sans appel : à tournoyer dans ce titre-labyrinthe, on s'y perdrai presque.
Mock & Toof – Farewell to Wendo
Pour continuer dans les titres plus ou moins torturés, voici Farewell to Wendo de Mock & Toof. On connaissait déjà le duo londonien pour ses joyeuses frasques électroniques, observables depuis maintenant 2005 : ils se montrent cette fois-ci plus originaux avec une chanson complexe, mêlant verni de douceur et incroyable mixité de sons. Les références ou inspirations semblent en effet venir de partout pour se croiser encore et encore dans un morceau entêtant et rebondissant. C'est sans doute la logique incompréhensible du morceau qui en fait un titre poil à gratter collant à l'esprit pour ne plus le lâcher.
Supertramp – Bloody Well Right
Il est des morceaux que chacun classe parmi ses classiques, parmi ses imbattables. Supertramp, son inventivité indie géniale et sa fantastique richesse musicale, est un de ces groupes que je n'arrêterai jamais d'écouter. Hérités pourtant des générations précédentes, les anglais m'impressionnent toujours par l'aura et la richesse dégagées dans leurs tubes multiples. Si les magiques Logical Song ou School (et son puissant harmonica) sont – entre autres - des titres brillants, j'ai décidé de retenir ici Bloody Well Right. Sans doute pour toute la classe dégagée, pour tout l'imaginaire que l'on peut lui lier, pour la chaleur de ces basses. Sans doute pour des raisons inexplicables ou au moins indescriptibles. Sans doute les mêmes qui me font aimer ce groupe XXL qu'est Supertramp. (désolé pour la vidéo, c'est le mieux que j'ai pu trouver)
Violens – Acid Reign
Un titre plus mouvementé pour terminer cette petite liste. Violens, groupe au punch incroyable, a beaucoup d'avenir dans l'univers pop-rock. Sur Acid Reign, ils viennent confirmer ce potentiel indéniable. Morceau aux guitares brulantes, mêlées de joyeuses infiltrations électroniques, le nouveau single des New Yorkais sonne très jeune mais atteste aussi de leur culture musicale large et pointue ici mâchée, mélangée et honorée. Aériens et dansants, ils rappellent une sorte de CSS plus planant mais non moins coloré. Autant dire que c'est un compliment. Y'a de l'avenir.